Notre nouvelle création s’est jouée du 6 au 10 novembre 2019 au Lavoir Moderne Parisien… Il est repris du 13 au 29 février 2020 au théâtre Comédie Nation.
Le Livre des Ciels. Un livre de Leslie Kaplan. Mise en scène et vidéo : Philippe Penguy. Distribution : Isabelle Fournier, Jessica Rivière, Agnès Valentin, Denis Zaidman (création musicale et interprétation). Lumières : Vincent Tudoce. Réalisation tissu de scène : Marie-Hélène Repetto. Photos : Peggy Riess ou Stefania Iemmi. Production compagnie Cyclone. Ce spectacle est soutenu par la SPEDIDAM et l’ADAMI, ainsi que par les villes de Coulommiers, Meung-sur-Loire et Gonesse.
Lien pour visionner notre teaser : Le livre des ciels
Critique sur l’excellent blog d’Andika : Le livre des ciels
Ce spectacle se décline sous deux formes :
La forme pour le théâtre, incluant toute la scénographie, la vidéo et la lumière : dossier livre – plateau
La petite forme, destinée aux bibliothèques ou aux espaces non équipés, pour une petite jauge : dossier livre – petite forme
Avec le soutien de Leslie Kaplan, du théâtre de Coulommiers, du collectif 77, du théâtre La Fabrique à Meung-sur-Loire, de la ville de Gonesse, du Lavoir Moderne Parisien. Le Livre des ciels est paru chez P.O.L en 1983.
Résumé : C’est une histoire d’hier qui se raconte au présent. C’est une histoire d’aujourd’hui. Au début, c’est comme un plan-séquence qui décrit lieux et personnes, constructions et paysages. Trois femmes nous racontent. Et c’est par leurs voix que nous entrons dans ces vies faites de trajets, d’embauches successives, de visites médicales, de moments intimes, graves ou joyeux. La musique les accompagne parfois, souvent. C’est le quotidien de leurs vies à et en dehors de l’usine, et l’acuité de leurs observations nous lance à la rencontre des êtres qu’elles rencontrent, des ciels qu’elles aperçoivent depuis la fenêtre du train. Et surtout elles se parlent. Parler parfois simplement pour parler, sans forcément tout expliquer. Leurs mots ne racontent que leurs actes, leurs sensations. Elles ne font pas de psychologie, ne se livrent pas à une psychanalyse sauvage les unes des autres comme on le voit souvent.
Et c’est là, justement, que se dessine en creux la hideuse et sournoise domination du système capitaliste. C’est là, aussi, que se devine la lutte de ces femmes pour vivre, envers et contre tout, une vie digne. Une vie où l’argent manque, mais où le plaisir existe, qu’il soit fait de joies quotidiennes comme un apéritif ou une soirée passée à faire l’amour. Une vie où ces femmes doivent se battre si elles veulent être libres, contre le système, contre la domination masculine aussi. Car il s’agit aussi d’une histoire d’amour. Passionnelle. Charnelle.
Il est là, celui qui fait battre le cœur par son regard insolent, sa nonchalance et sa démarche balancée. Il existe même s’il n’a pas de nom, lui, pas plus qu’elle d’ailleurs. Il y a sa révolte et ses cris, il arrache les pages des livres et renverse les tables, il cherche le corps et le trouve, sous les draps mal ajustés d’un été trop chaud. Il y a la vie partagée dans le meublé trop étroit, au son de la musique lorsqu’on se laisse aller à la fête. Et puis aussi, in fine, la liberté de femme. Qui ne va pas de soi. Qui s’affirme. Partir quand les coups remplacent les caresses. C’est une histoire de libertés au pluriel. Dans un monde où l’infinité des cieux sera toujours là. C’est le Livre des Ciels.
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